Le Poulin Mékong ou les Préparatifs

Publié le par Nol&Rob

A peine arrivés au Laos donc, nous nous laissons tentés par une jolie pirogue. Renseignements pris, il apparaît rapidement que remonter le Mékong à la pagaie relève purement et simplement de l'exploit sportif.


Il nous faut un moteur. Sauf que « je voudrais acheter un moteur pour ma pirogue » ne fait malheureusement pas parti des phrases types traduites dans le Routard. On dessine donc autour de nous des pirogues et des moteurs et des flèches pointant des moteurs. Mais la demande est si inconcevable qu'on se heurte à un mur d'incompréhension. Les Laos comprennent qu'on leur demande de nous amener sur leur propres bateaux jusqu'à Pakse. « Non, trop loin » répètent-ils. On change de tactique et on amarre la pirogue près de notre guesthouse. On montre l'emplacement du moteur au propriétaire et à tous ses amis venus voir le bateau des falang. « Vous avez ?». Rires dans les rangs. Comme rien ne se passe, on part déjeuner. A notre retour, le propriétaire finit par dire qu'il a effectivement un moteur à vendre. « Tao dai ? » (c'est combien, phrase type du routard). Pas de réponse. On ouvre une bière. La négociation au Laos prend du temps. Plus tard, un premier prix est gravé dans le sable avec un morceau de bambou. L'équivalent de 250 dollars. On ignore tout du cours du moteur au Laos mais c'est sans doute trop cher. On le dit. Une autre bière est ouverte et le verre repasse de bouches en bouches. Finalement un nouveau prix apparaît dans le sable. On secoue la tête une nouvelle fois. Plus tard, beaucoup plus tard, on tombe finalement d'accord sur 200 dollars. Le moteur est rapidement installé et le propriétaire donne un premier cours de conduite à Robert, sous les regards hilares de tous ses voisins.


091215 - Don Khone to Pakse - Preparatif 002


Le lendemain, on part en expédition au marché. Remplir le bidon d'eau, la glacière de glace et le jerricane d'essence sont un jeu d'enfant. L'exercice se complique quand on demande des hameçons en disant « paa », (poisson) et se mettant un doigt en crochet dans la bouche. L'épicière rigole mais ne comprend pas et finit par téléphoner à un ami parlant anglais. Il traduit pour nous et elle charge un enfant de nous montrer la bonne échoppe. Et peu à peu, c'est tous les enfant du village qui nous accompagnent dans nos courses. On voudrait aussi une machette « Tchac Tchac » fait-on en mimant la coupe de bambous. Tous partent et reviennent avec l'objet désiré. Arrive ensuite un anglais qui aimerait acheter à la pharmacie des médicaments pour soigner sa tourista. «  Elle veut me vendre des corticoïdes ! Vous savez comment on dit tourista en Lao ?». Non, mais on peut mimer. On se tape le ventre en se tordant de douleur devant notre public d'enfants qui ne comprend pas mais n'en finit plus de rire...


Le bateau est finalement armé et nous sommes près à larguer les amarres.

Publié dans Laos

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G
<br /> Pinder recrute ! Vous y avez pensé ?<br /> <br /> <br />
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