Tokyo express
Prenez deux voyageurs. Plongez les pendant six mois en milieu tropical, principalement sur des terres rurales où la densité de la population frise au mieux celle de l'Auvergne et où les moyens de transports, certes rocambolesques, sont pour le moins aléatoires. Hé bien, en un coup d'ailes d'avions, déposez les à Tokyo, disons en plein mois de Janvier.
Le choc ! Regardez les deux backpackers trembler de froid, s'étourdir au milieu de la foule japonaise et s'ébahir devant le monde de modernité qui s'ouvre à eux. "Robert, t'as vu les toilettes ? Il faut que t'y ailles !" Que le premier commentaire sur le Japon commence par une telle trivialité nous désole aussi. Mais il faut vous dire que les six derniers mois ont vu beaucoup de lieux d'aisance "à la turque" avec chasse d'eau au seau, quand ce n'étaient des simples trous dans la terre ou l'ombre d'un buisson. Donc, quand on arrive dans les toilettes de l'aéroport de Tokyo, et que le couvercle s'ouvre en signe de bienvenue, qu'une musique classique se joue pour une plus grande discrétion et que cerise sur le gâteau, le siège vous chauffe le postérieur (température ajustable), on ne peut pas rester de marbre.
Après les toilettes, nous redécouvrons l'efficacité des transports. On ne parle pas du métro qui pue de Paris ou des trains en retard de Londres, non, on parle de trains d'une précision suisse et d'une propreté qui n'est simplement pas de ce monde.. Même si on ne comprend pas les panneaux, l'organisation est logique et on met peu de temps à prendre nos repères, surtout quand chaque passant tente gentiment de nous mettre dans la bonne direction.
Puis vient Tokyo et tombent les préjugés. On s'attendait à une mégalopole bruyante, polluée et verticale. Presque tout faux. Les voitures semblent plus silencieuses que les nôtres et la musique des jeux vidéos ne dépasse pas le seuil des arcades à jeux. L'air est tout a fait respirable, aucun nuage de pollution n'entache le ciel de la ville qui compte d'ailleurs de nombreux espaces verts. Et entre les tours se cachent encore quelques vieux quartiers de maisons basses, épargnés par les bombes.
A notre arrivée, on se promène justement dans l'un d'entre eux, Kagurazaka, au hasard de ses rues étroites serpentant la colline. Le quartier a un charme suranné avec ses vieilles échoppes à Sake et on s'attendrait presque à croiser une geisha remontant la rue à tous petits pas.
L'heure du déjeuner sonne, on ferme les yeux devant une crêperie bretonne (!) et on ouvre le Lonely Planet, fraîchement acheté à l'aéroport. Hé bien le Japon est bien plus que sushis et ramens ! La liste non exhaustive du guide ne recense pas moins de quatorze types de restaurants proposant des spécialités différentes. Au hasard, on entre dans un restaurant de udon (pâtes blanches) et soba (pâtes complètes). Les travailleurs viennent y prendre leur déjeuner et cette fois encore l'efficacité prévaut : chacun achète un ticket avec le nom du plat choisi à une machine et le tend a la serveuse qui l'apporte dans les deux minutes. Dans notre cas, elle nous amène dehors et nous fait pointer du doigt l'image la plus appétissante : un plat de pâtes japonaises absolument délicieux.
A la fin de l'après-midi, on retrouve nos hôtes tokyoites, Nicolas, Nila et leurs trois enfants Emma, Jonathan et Alicia. On jette nos sacs à dos pour se glisser dans la douceur de leur appartement et, comble du changement, on troque joyeusement une vie de backpackers pour une vie de famille.
Autour de notre tout premier plateau de sushis japonais, Nicolas et Nila, expatriés au Japon depuis trois ans, nous éclairent sur la société japonaise, ses charmes et ses contradictions. En retour, on partage quelques anecdotes choisies sur nos aventures précédentes. "Vous faites comme dans Pékin Express " résumera Jonathan.
Le choc ! Regardez les deux backpackers trembler de froid, s'étourdir au milieu de la foule japonaise et s'ébahir devant le monde de modernité qui s'ouvre à eux. "Robert, t'as vu les toilettes ? Il faut que t'y ailles !" Que le premier commentaire sur le Japon commence par une telle trivialité nous désole aussi. Mais il faut vous dire que les six derniers mois ont vu beaucoup de lieux d'aisance "à la turque" avec chasse d'eau au seau, quand ce n'étaient des simples trous dans la terre ou l'ombre d'un buisson. Donc, quand on arrive dans les toilettes de l'aéroport de Tokyo, et que le couvercle s'ouvre en signe de bienvenue, qu'une musique classique se joue pour une plus grande discrétion et que cerise sur le gâteau, le siège vous chauffe le postérieur (température ajustable), on ne peut pas rester de marbre.
Après les toilettes, nous redécouvrons l'efficacité des transports. On ne parle pas du métro qui pue de Paris ou des trains en retard de Londres, non, on parle de trains d'une précision suisse et d'une propreté qui n'est simplement pas de ce monde.. Même si on ne comprend pas les panneaux, l'organisation est logique et on met peu de temps à prendre nos repères, surtout quand chaque passant tente gentiment de nous mettre dans la bonne direction.
Puis vient Tokyo et tombent les préjugés. On s'attendait à une mégalopole bruyante, polluée et verticale. Presque tout faux. Les voitures semblent plus silencieuses que les nôtres et la musique des jeux vidéos ne dépasse pas le seuil des arcades à jeux. L'air est tout a fait respirable, aucun nuage de pollution n'entache le ciel de la ville qui compte d'ailleurs de nombreux espaces verts. Et entre les tours se cachent encore quelques vieux quartiers de maisons basses, épargnés par les bombes.
A notre arrivée, on se promène justement dans l'un d'entre eux, Kagurazaka, au hasard de ses rues étroites serpentant la colline. Le quartier a un charme suranné avec ses vieilles échoppes à Sake et on s'attendrait presque à croiser une geisha remontant la rue à tous petits pas.
L'heure du déjeuner sonne, on ferme les yeux devant une crêperie bretonne (!) et on ouvre le Lonely Planet, fraîchement acheté à l'aéroport. Hé bien le Japon est bien plus que sushis et ramens ! La liste non exhaustive du guide ne recense pas moins de quatorze types de restaurants proposant des spécialités différentes. Au hasard, on entre dans un restaurant de udon (pâtes blanches) et soba (pâtes complètes). Les travailleurs viennent y prendre leur déjeuner et cette fois encore l'efficacité prévaut : chacun achète un ticket avec le nom du plat choisi à une machine et le tend a la serveuse qui l'apporte dans les deux minutes. Dans notre cas, elle nous amène dehors et nous fait pointer du doigt l'image la plus appétissante : un plat de pâtes japonaises absolument délicieux.
A la fin de l'après-midi, on retrouve nos hôtes tokyoites, Nicolas, Nila et leurs trois enfants Emma, Jonathan et Alicia. On jette nos sacs à dos pour se glisser dans la douceur de leur appartement et, comble du changement, on troque joyeusement une vie de backpackers pour une vie de famille.
Autour de notre tout premier plateau de sushis japonais, Nicolas et Nila, expatriés au Japon depuis trois ans, nous éclairent sur la société japonaise, ses charmes et ses contradictions. En retour, on partage quelques anecdotes choisies sur nos aventures précédentes. "Vous faites comme dans Pékin Express " résumera Jonathan.