Ici à Nagano
Après six mois de pérégrinations, vous comprenez, il était grand temps de faire un break. Des petites vacances dans les grandes vacances en quelque sorte (on en voit qui sourient...). En prenant le Shinkansen au départ de Kyoto pour le village de Nosaza Onsen dans la région de Nagano, c'était bien notre idée. Et ça fait trois fois déjà qu'on repousse notre départ du petit village thermal tant l'endroit nous plaît. Cette fois encore le Japon se démarque et une journée dans le village de Nozawa ne ressemble à aucune autre.
Quand on pense vacances de ski alpin, on imagine un réveil matinal et de grosses tartines beurrées, suivies par la queue au télésiège et une folle série de descentes et de remontées. On se voit mangeant le sandwich jambon fromage en haut des pistes préparé le matin même et admirant la vue ou dégustant une tartiflette-salade à vingt-cinq euros au restaurant d'altitude. Et en fin d'après-midi, le vin chaud est de rigueur pour réchauffer ce qui peut encore l'être avant la descente finale. Contents et fourbus, on rentre au chalet/appartement pour la traditionnelle raclette ou fondue avant de se coucher très tôt.
Hé bien, ici à Nagano, la journée commence de la même façon à ceci près que le perchiste époussette le siège et, politesse japonaise oblige, vous remercie longuement d'avoir pris ce télésiège. La montagne n'est pas haute mais la neige n'en finit pas de tomber et la poudreuse est là, partout, fine et aérienne, sur la piste et en dehors.
Au plus haut de la station, à mille six cents mètres, Nolwenn ride dans les arbres (qui ne sont pas des sapins !) et Robert envoie des tricks dans la puff.
Cette année, la mode est aux pantalons à carreaux flashy et nous sommes les seuls à ne pas respecter le code vestimentaire technicolor de la piste.
A midi précises, les japonais, ponctuels et disciplinés, partent déjeuner. On les rejoint un peu plus tard au chalet d'altitude pour un ramen, une copieuse soupe de nouille aux légumes et au porc, à cinq euros. De Tokyo à Hiroshima, en plaine ou en montagne, le prix reste le même, pas d'arnaque en altitude !
On repart pour quelques heures de ski et on finit de se refroidir avec une glace à la vanille, un grand classique sur les pistes, avant d'entamer la descente.
De retour à la guesthouse japonaise, on époussette nos affaires de ski avec la balayette d'usage, puis on enfile des chaussons pour le couloir (à ne pas confondre avec les chaussons prévus pour les toilettes) avant de les retirer pour marcher sur le tatami en paille de riz de la chambre.
A sept heures, on part dîner dans un des tout petits restaurants de la ville comptant seulement deux ou trois tables au rez de chaussée d'une maison. En guise de vin chaud, on se réchauffe au Sake, le vin de riz japonais. Ce soir, on déguste des okomiyakis, sortes d'omelettes entre la crêpe et la pizza garnies de chou chinois, de calamars et de lamelles de porc. Elles sont cuites devant nous sur une plaque chauffante, on en raffole.
Après le dîner, le remède infaillible contre la somnolence est le Onsen, le fameux bain japonais. Dans ce village thermal, il y en a des dizaines. Et pour cause, il sort de la montagne une eau chauffée à plus de quatre-vingt dix degrés. L'eau chaude est tellement abondante que les routes sont déneigées par un système de canalisations à ciel ouvert. Partout dans le village, des bassins de cuissons extérieurs sont aménagés pour que les locaux fasse bouillir leurs légumes et leurs oeufs.
On part donc avec du savon et du shampoing au Onsen local, Robert côté garçons et Nolwenn côté filles. On se déshabille avec hâte car il n'y fait pas plus de cinq degrés. Puis on se lave minutieusement avec des seaux en bois aux côtés des hommes et des femmes du village qui discutent tout nus les dernières nouvelles, du moins on le suppose. Mieux que le PMU, le onsen est un formidable coin d'échanges de potins et tous les soirs on retrouve les habitués.
Vient ensuite le moment de vérité, celui où on plonge dans un eau à cinquante degrés. On ne veut pas être ce touriste qui a crié tellement l'eau était chaude... Donc on serre les dents et on garde un air brave et un sourire crispé sous le regard goguenard des villageois qui ne s'y trompent pas. Un, deux, trois... A dix, la brûlure devient presque tolérable. A vingt, notre voisine de onsen commence a discuter et on lui dit tout le japonais qu'on connaît. A cent, on sort hâtivement. Les cuisses sont rouges, la cuisson est à point. On peut maintenant se sécher et s'habiller tranquillement, se rouler dans la neige ou se balader en Tee Shirt si on le souhaite tant notre corps est réchauffé. Et surprise, la fatigue et les courbatures de la journée ont disparu ! Il ne reste plus qu'à se glisser sous la couette du futon.
Ici à Nagano, on rallongerait bien encore le séjour de quelques jours.
Quand on pense vacances de ski alpin, on imagine un réveil matinal et de grosses tartines beurrées, suivies par la queue au télésiège et une folle série de descentes et de remontées. On se voit mangeant le sandwich jambon fromage en haut des pistes préparé le matin même et admirant la vue ou dégustant une tartiflette-salade à vingt-cinq euros au restaurant d'altitude. Et en fin d'après-midi, le vin chaud est de rigueur pour réchauffer ce qui peut encore l'être avant la descente finale. Contents et fourbus, on rentre au chalet/appartement pour la traditionnelle raclette ou fondue avant de se coucher très tôt.
Hé bien, ici à Nagano, la journée commence de la même façon à ceci près que le perchiste époussette le siège et, politesse japonaise oblige, vous remercie longuement d'avoir pris ce télésiège. La montagne n'est pas haute mais la neige n'en finit pas de tomber et la poudreuse est là, partout, fine et aérienne, sur la piste et en dehors.
Au plus haut de la station, à mille six cents mètres, Nolwenn ride dans les arbres (qui ne sont pas des sapins !) et Robert envoie des tricks dans la puff.
Cette année, la mode est aux pantalons à carreaux flashy et nous sommes les seuls à ne pas respecter le code vestimentaire technicolor de la piste.
A midi précises, les japonais, ponctuels et disciplinés, partent déjeuner. On les rejoint un peu plus tard au chalet d'altitude pour un ramen, une copieuse soupe de nouille aux légumes et au porc, à cinq euros. De Tokyo à Hiroshima, en plaine ou en montagne, le prix reste le même, pas d'arnaque en altitude !
On repart pour quelques heures de ski et on finit de se refroidir avec une glace à la vanille, un grand classique sur les pistes, avant d'entamer la descente.
De retour à la guesthouse japonaise, on époussette nos affaires de ski avec la balayette d'usage, puis on enfile des chaussons pour le couloir (à ne pas confondre avec les chaussons prévus pour les toilettes) avant de les retirer pour marcher sur le tatami en paille de riz de la chambre.
A sept heures, on part dîner dans un des tout petits restaurants de la ville comptant seulement deux ou trois tables au rez de chaussée d'une maison. En guise de vin chaud, on se réchauffe au Sake, le vin de riz japonais. Ce soir, on déguste des okomiyakis, sortes d'omelettes entre la crêpe et la pizza garnies de chou chinois, de calamars et de lamelles de porc. Elles sont cuites devant nous sur une plaque chauffante, on en raffole.
Après le dîner, le remède infaillible contre la somnolence est le Onsen, le fameux bain japonais. Dans ce village thermal, il y en a des dizaines. Et pour cause, il sort de la montagne une eau chauffée à plus de quatre-vingt dix degrés. L'eau chaude est tellement abondante que les routes sont déneigées par un système de canalisations à ciel ouvert. Partout dans le village, des bassins de cuissons extérieurs sont aménagés pour que les locaux fasse bouillir leurs légumes et leurs oeufs.
On part donc avec du savon et du shampoing au Onsen local, Robert côté garçons et Nolwenn côté filles. On se déshabille avec hâte car il n'y fait pas plus de cinq degrés. Puis on se lave minutieusement avec des seaux en bois aux côtés des hommes et des femmes du village qui discutent tout nus les dernières nouvelles, du moins on le suppose. Mieux que le PMU, le onsen est un formidable coin d'échanges de potins et tous les soirs on retrouve les habitués.
Vient ensuite le moment de vérité, celui où on plonge dans un eau à cinquante degrés. On ne veut pas être ce touriste qui a crié tellement l'eau était chaude... Donc on serre les dents et on garde un air brave et un sourire crispé sous le regard goguenard des villageois qui ne s'y trompent pas. Un, deux, trois... A dix, la brûlure devient presque tolérable. A vingt, notre voisine de onsen commence a discuter et on lui dit tout le japonais qu'on connaît. A cent, on sort hâtivement. Les cuisses sont rouges, la cuisson est à point. On peut maintenant se sécher et s'habiller tranquillement, se rouler dans la neige ou se balader en Tee Shirt si on le souhaite tant notre corps est réchauffé. Et surprise, la fatigue et les courbatures de la journée ont disparu ! Il ne reste plus qu'à se glisser sous la couette du futon.
Ici à Nagano, on rallongerait bien encore le séjour de quelques jours.