Traque au Léopard – Deuxième partie
Bon, de l'ours et du léopard, on n'aura vu que les crottes. Mais quelle aventure !
Après encore quelques heures de pistes et de pirogues, on rencontre le reste de l'équipe .
En plus de Kon le garde forestier, nous accompagnent :Kampoun, l'homme à la machette, qui ouvrira la voie quand la forêt sera trop dense, c'est à dire tout le temps, et Monsieur Pin, qui nous aidera à porter les courses et fermera la marche.
Les présentations faites, la randonnée peut commencer et on prend rapidement la mesure de notre inconscience. Le sac est lourd, la jungle est vallonnée et lianes et troncs nous obligent constamment à nous baisser. Les branches nous fouettent au passage et nous griffent à travers chemises et pantalons. Même si à l'ombre des arbres, il ne fait pas chaud, on dégouline très rapidement... Quand on commence à se demander s'il n'y a pas une raison pourquoi la jungle n'est pas plus fréquentée par les touristes ou par quiconque d'ailleurs, les sangsues commencent à attaquer. Pendant toute la randonnée, nous les enlèverons par dizaines de nos mollets.
Les présentations faites, la randonnée peut commencer et on prend rapidement la mesure de notre inconscience. Le sac est lourd, la jungle est vallonnée et lianes et troncs nous obligent constamment à nous baisser. Les branches nous fouettent au passage et nous griffent à travers chemises et pantalons. Même si à l'ombre des arbres, il ne fait pas chaud, on dégouline très rapidement... Quand on commence à se demander s'il n'y a pas une raison pourquoi la jungle n'est pas plus fréquentée par les touristes ou par quiconque d'ailleurs, les sangsues commencent à attaquer. Pendant toute la randonnée, nous les enlèverons par dizaines de nos mollets.
L'arrivée au campement et le bain dans une rivière à l'eau cristalline sont une bénédiction. En un rien de temps, nos trois guides installent les bambous qui soutiendront nos hamacs et préparent le riz quotidien.
Vers sept heures et demi, assommés de fatigue, on se réfugie dans nos hamacs. Et c'est dans un brouhaha de croassements et sous un millions d'étoiles que se termine notre première journée.
Vers sept heures et demi, assommés de fatigue, on se réfugie dans nos hamacs. Et c'est dans un brouhaha de croassements et sous un millions d'étoiles que se termine notre première journée.
Toutes les journées qui suivent commencent par un bouillon de pâtes déshydratées, bienvenu après une nuit en général frisquette. S'ensuivent l'escalade et les sangsues, les sangsues et l'escalade. A tout moment, comme par magie, le décor change. La forêt de bambous devient forêt d'arbres centenaires. Les arbres laissent place à une jungle dense de palmes à épines. Parfois, au sommet d'une montagne, on aperçoit à nouveau le ciel et on réalise l'immensité de la jungle qui nous entoure. S'ensuit la remontée du lit d'une rivière à pas de fourmis. On se baigne avec bonheur près d'une cascade avant de reprendre la marche.
Trois jours et demi plus tard, on arrive enfin au centre du Parc Virachey : une gigantesque clairière dont les collines dominent les alentours. Un ilot au milieu de la jungle. Au sommet de la plus haute colline, on nous montre le Laos et le Vietnam. Même vert, impossible d'en distinguer les contours. Le garde forestier nous montre une montagne où personne ne va jamais. Elle est paraît il infestée de sangsues un peu particulières. La légende dit que celui qui se fait mordre saignera jusqu'à la mort. Dans le doute, il préfère l'éviter. Et nous avec lui.
Cette clairière intéresse également des équipes scientifiques qui viennent parfois en hélicoptère observer la faune de la jungle. Pas de tigre pour nous mais toutes sortes d'yeux brillants qui nous regardent dans la nuit.
Puis c'est déjà/enfin le retour, par un « chemin » diffèrent. Le dernier soir, nous arrivons éreintés dans un petit village au bord du parc et passons la nuit chez un ami de notre guide. Après un diner animé et après avoir trinqué de nombreuses fois à l'alcool de riz (les khmers trinquent dès que quelqu'un touche à son verre), nous troquons notre hamacs pour le bois brut d'un plancher. Et regrettons nos hamacs.
Le lendemain, nous retrouvons Ban Lung et un lit douillet. Mal habitué, Robert en attrape un torticolis.
Ce trek termine en fanfare notre visite au Cambodge.
Un petit goût de reviens-y .