Route 66 - A l´Assaut de la Frontière Bolivienne

Publié le par Nol&Rob

Il y a des routes qui obtiennent le statut de mythes. Qui n´a jamais entendu parler de Road 66 ? La simple évocation du nom suffit à convaincre le plus sédentaire ou le moins romantique d´entre nous d´enfourcher une Harley ou de partir cheveux au vent à bord d´une belle américaine. Maintenant, si on vous parle de la carretera entre Arica et la Paz, même si ça sonne exotique et loin de chez soi, vous ne ressentez sans doute pas le grand frisson. Et pourtant ! Ce qui a commencé pour nous comme un itinéraire bis en route pour le Perou fait bien parti des plus beaux kilomètres parcourus avec le combi.

 

Reprenons tout au commencement : Arica. Si le panneau d´entrée annonce fièrement "la ville du printemps éternel", ne cherchez pas les primevères et les hirondelles. Ce qui vous attend, c´est du sable, des vautours, un joli front de mer bordé de surfeurs et d´immeubles et un port de commerce. Si on est restés insensibles aux charmes de cette station balnéaire réputée du Chili, on a été heureux de partager un "asado" avec une famille française de sacrés baroudeurs. Ils voyagent a cinq pendant deux ans à bord d´un drôle de 4x4 armé de tentes sur le toit ! A côté, notre combi passe presque pour un camping car.

 

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Arica est donc notre point de départ. Les environs nous inspirent le même sentiment que le désert traversé jusqu´alors : uniformes, arides et inhospitaliers à l´exception de larges canyons cultivés creusant de larges saignées en direction de la Cordillère. En route pour la capitale bolivienne, on suit une de ces "quebradas" avant de s´élever le long de ses parois rocheuses. L´ascension est raide et lente, les précipices vertigineux. Bientôt la trainée verte disparaît et on continue a gravir un paysage minéral et sans vie aux côtés d´une procession de camions. Soudain, a 2500 mètres d´altitude, notre horizon se couvre de chandeliers géants à peau de cactus (les candelabros) et de nombreuses touffes d´herbe brûlées par le froid ou le soleil. Enfin après le dernier faux col de la journée, on traverse une rivière gelée et on s´acclimate doucement à l´altitude dans le joli village de Putre niché entre des champs cultivés en escaliers.

 

Le lendemain, le deuxième acte s´ouvre sur l´altiplano chilien et le Parc Lauca. Plus de pente raide mais une mer de terre et d´herbe. Dans les creux, des lagunes aux couleurs profondes. Et partout, des vigognes, des lapins des Andes et des oiseaux en tous genres.

 

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Aussi digne que le Fuji San, le volcan Parinacota ,à la couronne enneigée, trône a 6330 mètres au centre de la scène. Sans doute deconcentrés par la beauté du décor, les douaniers chiliens nous font patienter deux heures a 4800 mètres, point culminant  du tracé, avant d´autoriser notre sortie.

 

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Tombée de rideau sur le Chili.

Publié dans Chili

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G
<br /> Ah que coucou ! Comme dirait le plus célèbre biker !<br /> <br /> <br />
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